Confinements climatiques et ingénierie sociale

Se confiner pour arrêter d’émettre du CO2 : l’idée est excellente, moi j’ai failli mourir de ne l’avoir pas eu. Car, tous ceux qui l’avaient, multitude accablante, en hurlant à la mort, me sont tombés dessus.

Après les confinements de mars et octobre 2020 inspirés par une folie hygiéniste mondialement préparée, de nouvelles restrictions de déplacement sont en cours d’instauration pour des raisons climatiques nous dit-on cette fois : nous serions responsables des catastrophes climatiques mondiales. C’est du grand n’importe quoi ! J’ai écrit et je diffuse la brochure « gieco-sceptique »1.

Stopper les émissions de CO2 par le capitalisme industriel améliorerait autant la vie des gens qu’en pissant dans un violon on pourrait espérer le faire siffler. J’invite à la lucidité. Interrogeons-nous sur la pertinence des motivations prétendument « écologiques » des gouvernements mondiaux à restreindre nos déplacements et pas les leurs, comme à casser notre système de retraites et pas le leur.

Pour pouvoir construire une société d’individus réellement libres, j’ai pensé qu’il nous faut d’abord admettre ceci : aussi bien les gouvernements que les industriels sont la plus grande source de désinformation. Ils nous bombardent d’informations et de messages publicitaires trompeurs, à leur seul profit. C’est le cas du discours du GIEC qui conduit un troupeau de techno-écolos vers la transition-qui-n’en-est-pas-une.

« Nous sommes tous des experts de la Vie »2. Construisons notre propre système d’information, notre propre compréhension du monde. C’est l’action la plus importante à avoir. Nous sommes avec les médias de masse en milieu hostile. Avec l’ingénierie sociale, le pronostic psychique est engagé. N’attendons pas qu’ils nous disent l’histoire de notre vie. Construisons notre propre histoire et racontons-là.

Qui a dit quoi ?

Contrairement à certaines annonces, la fille de Klaus Schwab n’a pas strictement parlé en juin 2020 de « confinements climatiques »3. Dans son discours, elle a commencé par dire que la période covid a montré que l’on pouvait faire changer les choses rapidement quand on avait le sentiment que notre vie était en jeu. Elle a terminé son intervention ainsi : « it’s about resilience » : c’est une question de résilience, « because the shocks are coming, are going to be even worse if we don’t do it now » : parce que les chocs arrivent et ils seront pires si nous ne le faisons pas maintenant [être résilient]. Donc l’histoire du confinement climatique : bah ce serait une désinformation ! Ne nous laissons pas endormir. Les éléments de langage de la fille Scwhab pour le public ne sont pas brutaux, ils sont policés, toujours à mots couverts. Ils cachent la réalité de ce qui est en train d’arriver : des mesures de plus en plus prégnantes sur nos vies, au nom de la sauvegarde de l’environnement.

« Zones à faibles émissions »

Le mot utilisé par la techno-structure n’est pas « confinement climatique » mais « zones à faibles émissions – mobilité » ou ZFE-m4. Elles remplacent les ZCR : Zone à Circulation Restreinte. En France, ces restrictions de déplacement sont motivées par la surveillance et l’amélioration de la qualité de l’air. On s’affiche garant de la propreté de l’air en empêchant les véhicules les plus « polluants » de circuler dans les agglomérations équipées des dispositifs de ZFE. Ça présente bien.

Les technocrates mélangent le problème des émissions de CO2 avec le problème de la pollution aux particules des moteurs thermiques.

Voyez l’article 73 de la loi du 24 décembre 2019 d’orientation des mobilités :

« I. – La France se fixe l’objectif d’atteindre, d’ici à 2050, la décarbonation complète du secteur des transports terrestres, entendue sur le cycle carbone de l’énergie utilisée. »

Voyez l’article L318-1 du code de la route (c’est moi qui ai souligné le passage) :

« Les véhicules doivent être construits, commercialisés, exploités, utilisés, entretenus et, le cas échéant, réparés de façon à minimiser la consommation d’énergie, la création de déchets non valorisables, les émissions de substances polluantes, notamment de dioxyde de carbone, visées à l’article L. 220-2 du code de l’environnement ainsi que les autres nuisances susceptibles de compromettre la santé publique. »

Ce mélange est une aberration puisque le CO2 est le gaz de la vie : c’est la nourriture pour plante, il n’est en aucune façon un polluant pour l’homme et la part anthropique émise dans l’atmosphère est insignifiante par rapport au CO2 naturel (voir la brochure « Gieco-sceptique »). Inclure ce gaz dans la surveillance de la pollution de l’air est un contre-sens, donc un cheval de Troie.

Pourtant, une propagande hystérique est à l’œuvre : « La qualité de l’air et le changement climatique sont étroitement liés, selon un nouveau rapport de l’Organisation Météorologique Mondiale »5.

La ZFE est un édifice technocratique supplémentaire qui repose sur la définition de « polluant », matérialisé par la couleur d’une vignette. Avec un véhicule électrique, la vignette est verte. Avec un véhicule d’avant 1997, pas de vignette possible.

« Se déplacer dans une zone à faibles émissions mobilité (ZFE-m): avec un véhicule non autorisé ou sans vignette Crit’Air est sanctionné par une amende pouvant aller jusqu’à 450 € ».6 

On retrouve dans cette mesure l’officialisation de l’obsolescence programmée : le seul objectif est de tout changer en permanence pour faire faire du chiffre aux industriels.

Si au départ au vu des communiqués du Ministère, la mesure de ZFE possède un fond écologiste, ou disons, elle montre une intention naïve de préserver le bien commun (l’air pur), c’est au moment de la réalisation de la mesure, quand il faut passer à la pratique, c’est-à-dire quand le Ministère délègue à des cabinets privés le soin de programmer les algorithmes de calcul, que la mesure est déviée vers d’autres buts non avouables initialement.

D’abord, la ZFE est l’instrument qui autoriserait de mettre en place une surveillance électronique des déplacements de toute la population. On est invité à mesurer notre indignation en pensant aux téléphones portables qui donnent déjà notre position en permanence. Mais la surveillance par les smartphones n’a aucun crédit écologique apparent : il n’y aura donc là aucune acceptation volontariste de la population à se faire espionner. Ensuite, le GPS n’est pas très précis. Et surtout on peut se passer du téléphone pour circuler en voiture et donc échapper à la surveillance généralisée. La mesure ZFE permettrait donc de stigmatiser les récalcitrants à la surveillance généralisée : des mauvais sujets, réfractaires à l’air pur et aux mesures « écologistes ».

Par ailleurs, la ZFE permettrait d’accélérer le passage aux véhicules électriques, qui soi-disant, émettent moins de CO2. Au cas où le lecteur débarquerait après un long voyage coupé de tout, ce faux argument a été démonté pièces par pièces.

En tenant compte des quantités de CO2 émises lors de l’extraction des métaux nécessaires aux composants électroniques et aux batteries (qu’il faut renouveler), la bagnole électrique émet plus de CO2 que la thermique7. « Pour sortir un tonne de lithium, il faut utiliser un million de litres d’eau. Pour produire le lithium d’une seule batterie, il faut la consommation d’eau de 500 personnes pendant un an. »8

Il s’agit d’une dissonance majeure et centrale entre l’axe politique et sa réalisation concrète, preuve que l’axe politique possède de mauvaises fondations. Ça semble fou ? Pas moins que de se faire traiter d’égoïste inconscient quand on ne veut pas se faire injecter un produit expérimental qui ne bloque pas la transmission de la maladie.

Compter le CO2 serait quand même une bonne idée ?

Que le lecteur voulait bien admettre que le gaz CO2 n’est pas un polluant, que de cesser d’en émettre ne changerait rien au climat, quand bien même viendrait l’idée de le comptabiliser pour les autres aspects écologiques, disons pour mesurer et comparer l’empreinte écologique du mode de vie des humains.

Bien entendu, il y a une réalité tangible : le capitalisme industriel détruit les conditions de vie. Et nous y participons malgré nous justement parce qu’il a éliminé les organisations sociales écologiques. Pierre Fournier avait dit en 1973 :

« Pendant qu’on nous amuse avec des guerres et des révolutions qui s’engendrent les unes les autres, en répétant toujours la même chose, l’homme est en train, à force d’exploitation technologique incontrôlée, de rendre la terre inhabitable, non seulement pour lui mais pour toutes les formes de vie supérieure qui s’étaient jusqu’alors accommodées de sa présence. »

Cependant sa vision du futur était trop optimiste :

« Le paradis concentrationnaire qui s’esquisse et que nous promettent ces cons de technocrates ne verra jamais le jour parce que leur ignorance et leur mépris des contingences biologiques le tueront dans l’œuf. La seule vraie question qui se pose n’est pas de savoir s’il sera supportable une fois né, mais si, oui ou non, son avortement provoquera notre mort.” »9

L’univers concentrationnaire qu’il anticipait est en train de voir le jour, les ZFE ajoutant une nouvelle pierre à cette prison à ciel ouvert. Les technocrates non seulement tiennent compte des problèmes environnementaux, mais utilisent cette prise en compte pour hypnotiser les spectateurs. Encore une fois, le capitalisme récupère tout, absolument tout, pour son seul profit, sans aucune contradiction apparente.

Si comptabiliser le CO2 en créant des ZFE était une bonne idée pour la planète, banquiers et industriels n’auraient pas aidé les gouvernements à en dessiner les contours via autant d’agence de communications.

Certains lecteurs auront du mal à voir comment les lobbies du pétrole tireraient profit à participer à cette mascarade autour du GIEC. Il faut toujours se souvenir que les industries des fossiles manœuvrent en fonction du coût de l’extraction des ressources, et ce coût ne fait qu’augmenter, rendant leurs investissements dans ce secteur de plus en plus risqués. Le passage aux restrictions et aux renouvelables (la transition) n’est qu’une manière de programmer et d’investir dans la suite des affaires, en douceur pour eux, peu importe la douleur pour nous.

Encore une fois, il n’est pas question pour moi de justifier les niveaux de vie qui consomment l’équivalent de huit planètes en ressources. Je n’interviens que pour démasquer l’ingénierie sociale en cours de réalisation avec cette histoire de comptabiliser le CO2 pour « sauver le climat ».

Résistance à l’intériorisation de la responsabilité des catastrophes climatiques

La propagande de cet été 2023 a été féroce. N’importe quelle température chaude – c’est normal c’est l’été ! – a été le prétexte pour insinuer ce mantra : vous seriez responsables, avec votre activité d’humain, d’un climat soi-disant invivable. Vous seriez responsables des incendies de forêts, responsables des inondations. Coupables.

Le 17 août 2023, BFMTV annonce : « Espagne: un incendie “jamais vu” sur l’île de Tenerife brûle plus de 2600 hectares, 7600 personnes évacuées ». Mais si vous cherchez les statistiques des plus grand feux de forêt en Espagne, vous en observerez un à Ténérife en 2007 qui a brûlé 16821 hectares10 ! À part ça, c’est du « jamais vu ».

Le 14 août 2023, sur BFMTV : « François Gemene (GIEC) : « un des effets du changement climatique en Europe, ça va être la multiplication de ces feux de forêts » »11. Sauf qu’en France, 9 incendies sur 10 sont d’origine humaine (mégots, feux, barbecues). La chaleur, le soleil n’ont jamais provoqués seuls des incendies !

Figure : Terres brûlées aux USA 1926-2020

Quand vous allez passer sous un portique du périphérique de métropole, on va identifier la plaque minéralogique de votre véhicule, vérifier la présence d’une vignette Crit’Air et la couleur de sa pastille. Votre téléphone portable va afficher « vert » – vous pouvez passer – ou « rouge » vous aurez une amende. Au moment où vous passez ce portique il faut que vous ayez un sentiment de culpabilité ; ainsi vous accepterez le contrôle d’identité, vous accepterez l’obligation d’acheter un véhicule récent, d’abandonner les vieilles bagnoles même si leur bilan environnemental est bon. Et vous accepterez l’amende. Vous vous direz : la société veut de moi cela, sinon je suis un hérétique.

Le clergé vous aura dit que vous irez en enfer, mais en réalité, c’est aujourd’hui et maintenant que l’administration va vous créer l’enfer sur terre, l’enfer techno-social, rien que pour vous. Comme les hérétiques qui n’ont pas voulu expérimenter le produit injectable contre la covid : un enfer social leur a été spécialement installé. Le président a dit : « les non-vaccinés, j’ai très envie des les emmerder ». Il en sera de-même pour les réfractaires aux ZFE, quelle que soit l’incarnation du moment de la marionnette présidentielle.

Mais si une masse critique refuse l’injonction ? S’ils imposent le masque facial dans les magasins, mais que seulement 20 % respectent l’ordre, que se passe-t-il ? Rien. C’est ce rien qui doit être notre objectif : qu’il ne se passe… Rien. Que leurs lois ne servent… à rien. Parce que si on les acceptent et qu’on y obéit, elles ne servent à rien non plus.

Certains préfèreraient se battre. Contre qui ? Contre les gens de la Police, qu’ils placent en boucliers humains entre eux et nous ? Non, ça ne fait qu’augmenter les souffrances, de tout le monde.

La seule solution, c’est de mettre ces technocrates devant le fait accompli : si l’histoire du CO2 est complètement bidon, nous n’obéirons pas à leurs restrictions de ZFE, à moins qu’ils n’enlèvent le CO2 de la liste des polluants. C’est d’ailleurs ce qu’on peut demander aux élus : qu’ils retirent le CO2 de la liste des polluants émis par les véhicules. Non pas que cela construirait une nouvelle société écologique. Mais au moins, ça favoriserait une société faite de cerveaux en phase avec la réalité des phénomènes physiques du monde.

L’ingénierie sociale accélère la cadence

1 Frédéric Boutet « Gieco-sceptique » 1er août 2023 https://p-plum.fr/?p=432

2 Plateforme de Ploumeger – 6 décembre 1975

3 Nicole Schwab, membre du comité exécutif du World Economic Forum, (son C.V. ici) dans cette vidéo de 2 min : « Le COVID-19 peut être considéré comme une opportunité d’accélérer la transition verte dont nous avons désespérément besoin ». Filmé par InTent à Yvorne, juin 2020. https://www.intent-for-change.org/the-urgency-of-a-global-green-transition-with-nicole-schwab

4 Voir les mesures annoncées après le 2è comité ministériel du lundi 10 juillet 2023 (la carte page suivante est extraite de ces annonces). Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires « Zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) : 11 métropoles concernées en 2023 » 11 août 2023 https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A14587

5 Organisation Météorologique Mondiale – Bulletin 2021 selon l’ONU https://news.un.org/fr/story/2021/09/1103042 (bulletin introuvable cependant)

6 Ministère de la Transition Écologique – « Vignette ou pastille Crit’Air (certificat qualité de l’air) » 22 juillet 2023 https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F33371

7 Pour qui ne l’a pas encore visionné, le passage sur la bagnole électrique dans l’interview d’Aurore Stéphant pour Thinker View le 1er février 2022 : https://www.youtube.com/watch?v=iK2gsGqPIdM

8 François-Xavier Pietri « Voiture électrique : ils sont devenus fous ! » Éditions de l’observatoire – Octobre 2022

9 Pierre Fournier « Où on va, j’en sais rien, mais on y va » Ed. du Square 1973

10 Annonce : https://l.bfmtv.com/JyS ; réponse : https://twitter.com/NiusMarco/status/1692278767048126932

11 https://twitter.com/BFMTV/status/1691203848080146432

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