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Sygmunt Stein : "Ma guerre d’Espagne ; Brigades internationales : la fin d’un mythe"

lundi 22 octobre 2012, par Puissance Plume

C’est un témoignage inédit écrit dans les années 1950, malheureusement resté inaccessible en langue française jusqu’ici. Et on comprend pourquoi en le lisant : il casse totalement le mythe du parti communiste. Où l’on voit bien que tout ce qui a été bolchevisé, léninisé, au vingtième siècle, n’a aboutit qu’à la mort des millions de gens, surtout ceux qui y croyait.


Présentation de l’éditeur

Ma guerre d’Espagne
Brigades internationales : la fin d’un mythe
Sygmunt Stein

Editions : Seuil
http://www.seuil.com/livre-9782021039320.htm

Traduit par Marina Alexeeva-Antipov
Date de parution 03/05/2012
Biographies-Témoignages

272 pages - 19 € TTC


Pour beaucoup, le mythe des Brigades internationales reste aujourd’hui encore intact. Et pourtant, derrière l’aventure héroïque de milliers de volontaires venus de tous les pays au secours de la République espagnole, se cache une autre vérité, déconcertante et douloureuse, que révèle ce témoignage sauvé de l’oubli.

Sygmunt Stein, militant communiste juif en Tchécoslovaquie, bouleversé par les procès de Moscou qui ébranlent sa foi révolutionnaire, va chercher en Espagne l’étincelle qui ranimera ses idéaux. Mais arrivé à Albacete, siège des Brigades internationales, il se voit nommé commissaire de la propagande, poste où il découvre jour après jour l’étendue de l’imposture stalinienne. Très vite, la réalité s’impose à lui : « La Russie craignait d’avoir une république démocratique victorieuse en Europe occidentale, et sabotait pour cette raison le duel sanglant entre les forces démocratiques et le fascisme. » Tout ce qu’il croyait combattre dans le fascisme, à commencer par l’antisémitisme, il le retrouve dans son propre camp. La déception est à la mesure de l’espoir qui l’avait mené en Espagne : immense. Affecté par la suite à la compagnie juive Botwin, il sera envoyé au front pour servir de chair à canon.

Des exécutions arbitraires du « boucher d’Albacete », André Marty, aux banquets orgiaques des commissaires politiques, en passant par les impostures de la propagande soviétique, Sygmunt Stein dénonce violemment dans son livre, écrit en yiddish dans les années 1950, et resté inédit en français, la légende dorée des Brigades internationales.

Traduit du yiddish par Marina Alexeeva-Antipov

Postface de Jean-Jacques Marie, historien du communisme.


Mes commentaires

Ce livre est très important pour le témoignage qu’il apporte sur l’intérieur de l’organisation soviétique soit-disant venue prêter main forte aux combattants de la liberté en Espagne, contre les fascistes.

Il ne fait aucun doute que les formes les plus totalitaires des organisations internationalistes (Staline) et nationalistes (Hitler) ne forment qu’une seule et même dictature : celle des cupides autoritaires sur le peuple.

La seule et véritable bataille pour la liberté au XXè siècle fût la guerre d’Espagne, voulue par le général Franco dont le but avoué et réalisé fût le génocide des millions de libertaires, qu’il ne pouvait ni acheter, ni commander, ni manipuler.

La deuxième guerre mondiale n’est qu’une guerre entre cupides autoritaires, pour savoir qui aura le monopole des ressources planétaires. Le résultat de la guerre est la victoire d’une pyramide hiérarchique imposant sa loi aux autres, comme en situation de guerre, comme si la guerre continuait. Et elle continue aujourd’hui encore.

A voir, ce documentaire constitué de témoignages de gens ayant vécu la révolution sociale en Espagne : Vivir la Utopia.


Sur la toile

Où l’on voit que le mythe se poursuit chez les communistes autoritaires (qui s’appellent entre eux des démocrates) dans l’affirmation que l’époque était "complexe". Si celle de 36 l’était, qu’est-ce qu’on devrait dire de la situation actuelle ? Archi complexe ?

Des réactions intéressantes sur le forum anarchiste, notamment cette analyse très fouillée de Franck, de la Fondation Besnard.

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