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EELV pas pressé pour sortir du nucléaire : parrainez Stéphane Lhomme pour qu’il soit candidat aux primaires !

mercredi 25 mai 2011, par Puissance Plume

A moins d’un an de la présidentielle, alors que les primaires pour la candidature d’Europe Ecologie Les Verts se déroulera début juin, une vidéo de Denis Baupin en dit long sur leur positionnement : un scénario à trente ans calqué sur le Negawatt, rien de plus alors qu’en Allemagne, sept réacteurs seront fermés cet hiver. Aidez Stéphane Lhomme à devenir candidat face à Nicolas Hulot et Eva Joly !

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Denis Baupin le 21 mai à Paris


Nucléaire : Denis Baupin par EuropeEcologie

A 3:20, Denis Baupin :


Alors sur quel calendrier ?
Ce matin les questions ont été posées. On a tendance à dire : "le plus vite possible". Alors le plus vite possible, c’est quoi ? J’entends : certains disent "c’est possible en 10 ans". De mon point de vue, je pense que techniquement, oui : en 10 ans. Mais probablement, ca veut dire qu’on renoncerait à maîtriser d’autres enjeux, comme celui des gaz à effets de serre, ou celui de la réduction de la consommation des énergies fossiles.

Il y a encore des gens pour opposer techniquement fermeture des réacteurs nucléaires et diminution des gaz à effets de serre ! C’est un artifice sémantique complètement bidon qui ne signifie qu’une seule chose : nous voulons prendre le pouvoir maintenant et à notre tour, dominer le pays, dormez braves gens. Sous un nuage de plutonium 239 qui rendrait inhabitable cette terre à très long terme, ils seraient là, à reprendre les arguments des nucléocrates du supposé bénéfice du nucléaire contre la menace mouvante du changement climatique.

Ces gens ont une vision : gouverner, même cela signifie déporter des millions de personnes, des peuples entiers vers la misère atomique additionnée au changement climatique. Et ce serait parce que, nous allons le voir ci-dessous, ils n’auraient connaissance que d’une seule catégorie d’experts : les Negawatt.


Mais je dis cela sur la base des scénarios sur lesquels nous avons travaillé, et qui nous disent plutôt que c’est sur vingt ans que ca serait possible. Maintenant si des scénarios nous montrent la possibilité de faire la même démarche sur dix ans, franchement, il n’y aurait vraiment aucune raison de s’en priver. Mais pour l’instant, j’émet des doutes parce que on regarde les scénarios de Negawatt, de tous les experts qui travaillent - et on en a écouté beaucoup aujourd’hui - c’est plutôt sur ce type de sortie progressive avec une fermeture des réacteurs au bout de trente ans, hein donc, qui permettrait donc, hein, vous calculez hein, à partir de la sortie du dernier réacteur, hein, ca nous mène jusqu’en 2030, et donc une sortie sur une vingtaine d’années.

A la suite de cette hésitation, on se demande si c’est une fermeture en vingt ou trente ans ! Et on a raison de s’interroger. Denis Baupin semble confondre 30 ans et 2030. En 2012, le temps de prendre la décision de sortie sur laquelle d’autres gouvernements auront le temps de revenir nsuite, il sera 2015 et une sortie en vingt ans portera alors à 2035 la fin des bombes à retardements. Et puis voyant comment ca part, on s’imagine bien que l’horizon est en réalité 2045, c’est-à-dire les calendes grecques.

Dans la France plongée dans l’univers publicitaire des lobbies, dans la France au crâne bourré de fausses informations, de rêves irréels, de recherche du corps parfait, de la hauteur de l’herbe maîtrisée, rase comme sur les crânes, dans la France conditionnée pour admettre que l’élection est le résultat d’une suite de séquences télévisuelles infantilisantes et simplistes, dans cette France là, il n’y a effectivement pas de place pour un changement rapide qui donne aux hommes et aux femmes leur liberté d’auto-détermination, leur liberté de s’arranger entre eux avec les resssources ici présentes sur leurs terres, leur liberté de voyager, leur liberté de rester cultiver simplement ce qu’il y a ici sans exporter, leur liberté de s’organiser comme ils l’entendent pour se procurer les services énergétiques les uns aux autres.

Dans cette France-là, et surtout à EELV, il n’y a que des experts auto-proclamés "experts", qui ne raisonnent qu’en termes de modélisations mathématiques de la vie, et qui prônent un changement progressif parce que l’heure est venue pour eux de dominer. C’est notre tour ! qu’ils se disent.

Avec EELV, on repeint en vert, mais rien ne change dans le fond. Parce que le véritable changement, c’est de changer ce qui nous lie tous ensemble : la constitution, les institutions. Cette démocratie représentative doit évoluer, il faut l’écraser, la piétiner et reconstruire sur les décombres ! Tous ceux qui veulent accéder au pouvoir n’ont rien d’écologistes : ce sont des affairistes dominateurs comme les autres bêtes politicardes que la télé fabrique à longueur d’années.

Bien sûr que fermer des réacteurs nucléaires réduit les gaz à effets de serre ! C’est comme la sécurité sociale :
- elle est déficitaire quand on veut ponctionner les travailleurs,
- elle est bénéficiaire si on ponctionnait l’industrie du tabac, des ondes électro-magnétiques, du nucléaire, des pesticides.
Bref, la sécu, suivant comment on présente les choses, elle est bénéficiaire ou déficitaire, mais on s’en fout royalement. Ce qui compte, c’est que les gens soient soignés solidairement les uns avec les autres.

Et quand bien même l’arrêt des réacteurs provoquait une augmentation des émissions de CO2 temporaire sur le secteur énergétique,
- le dynamisme d’un tel scénario lui confère un pouvoir de changement rapide dans tous les secteurs : le nucléaire est le pilier de la consommation de masse prétendûment écologique ce qui est ahurissant dans un sens mais qui s’explique par la lobotomisation de masse opérée par le CEA, EDF, AREVA, les élus,
- il est évident que les augmentations d’émissions sont largement compensables par des mesures énergiques dans les domaines du transport et de l’agriculture : ces mesures valent largement le OUF de soulagement une fois sécurisés les sites nucléaires par l’arrêt total et définitif des réactions de fission.

A noter : Denis Baupin ne parle pas de mettre un terme à la filière uranium, l’extraction, l’enrichissement. Il propose de fermer La Hague, le retraitement certes, mais côté minerai source, on a l’air de se satisfaire de l’esprit colonialiste qui règne à Areva, au CEA, à EDF quand ils vont chercher l’uranium au Niger ou chez le dictateur sanguinaire du Kazakhstan.

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USA, URSS, Japon... Il ne manque plus que la France au club des puissances nucléaires ayant expérimenté un accident majeur

Stéphane Lhomme le 21 mai à Paris


Nucléaire : Stéphane Lhomme par EuropeEcologie

La machine met du temps à démarrer mais une fois lancée, Stéphane Lhomme a quelques propos très intéressants. Passé le premier sentiment de répétition, car on peut avoir ce sentiment, à force de voir M. Lhomme, - comme à force de voir les centrales réchauffer les cours d’eau et les déchets nucléaires s’ammonceler d’ailleurs -, passé ce premier sentiment donc, on observe un militant toujours en éveil.

Ce militant rappelle fort justement aux dominateurs du parti et à tous les moutons qui acceptent leur domination qu’en Allemagne, décision a été prise sans referendum que cet hiver 2011, sept réacteurs nucléaires seraient fermés et qu’en 2020, plus aucun ne serait en fonctionnement. Si Mitterrand avait voulu ternir la main du chancelier Kohl, il n’en est pas de même de nos amis du parti Europe Ecologie Les Verts qui ont bien l’intention visiblement, appuyé par les Negawatt, d’aller chercher les travailleurs du nucléaire, et par extension ceux des grandes industries polluantes et dominatrices, pour gagner à l’élection présidentielle.

L’industrie nucléaire est là. Ils composent avec pour prendre le pouvoir, basta. Notre rôle à nous militants antinucléaires, c’est de rendre visible ce que fait l’industrie nucléaire, de rendre visible les appuis dont elle dispose dans les partis politiques. Clairement, le parti EELV avec les Negawatt est un appui politique de l’industrie nucléaire, ils refusent d’emboîter le pas de l’Allemagne, au motif qu’il faudrait prendre le pouvoir pour arriver à quelque chose : et bien NON !

Souvenons-nous de Mitterrand 1980 : pendant la campagne, il annonce un moratoire sur la construction de Golfech (47) 2 x 1300 MW. Une fois élu, il a tenu parole : un moratoire de trois mois a été prononcé, puis les travaux ont repris, sous les coups de matraque.


URGENT : aidez Stéphane Lhomme à devenir candidat officiel à la primaire au parti EELV

Il lui manque des parrainages pour faire entendre sa voix antinucléaire dans la primaire du parti environnementaliste EELV.

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